La chasse aux décharges électriques
parMarie
30 Déc, 2020

La chasse aux décharges électriques

 

Peux-tu garder un secret ?

Je suis pas vraiment fâchée d’être en confinement.

Ben, la plupart du temps. Des fois je rush ma vie à m’ennuyer de voir mon monde. Prendre une bière avec des amiEs sur une terrasse. Ou juste chiller dans un café. Aller au resto. My god, ça va faire du bien de reprendre une vie sociale… Un jour. Là, je vais pas me lancer dans des projections de quand on va sortir de notre nouvelle télé-réalité de science-fiction, ce serait pas très scientifique 😉

Mis à part tout ce qui me manque (haha), le positif dans le confinement c’est que ça fait vraiment longtemps que j’ai pas eu un méga-down-de-départ-de-type-on-s’apprête-à-prendre-la-route. Pis, ça tombe bien, je m’ennuie pas pantoute du feeling.

Je sais pas combien vont se reconnaître dans le pattern. Ceux qui comprendront pas, je vous avertis, vous êtes chanceux, enjoy !

Quand j’étais jeune, on habitait au Lac-St-Jean. On a déménagé en banlieue de Montréal faque pendant plusieurs années, à Noël, on faisait nos valises pour retourner dans la famille à 5-6 heures de route (ça dépend qui conduit, tu comprends 😉

Faque mon souvenir de feeling de m*#!%? vient de ces situations-là. Quand on se préparait à partir. On est trois filles chez nous. Ça fait cinq au total. Bref, on faisait chacun nos valises, et ce qui marquait le début des vacances ressemblait plutôt à un stress intense. Plus on s’approchait du départ, plus tout le monde était sur le gros nerf.

Tout le monde connait l’effet domino. Le père qui s’endure pas, qui bourrasse, lève le ton contre une, une autre qui intervient. Quand y a un chien dans une BD il finit par manger un coup de pied. Ce genre d’escalade là.

Ça se ressent dans le corps. Un peu comme une toute petite paralysie. Ou un tremblement de terre. Probablement une overdose de cortisol. Bref, très désagréable.

Une fois le crescendo bien insupportable pour chacun, on s’entasse dans l’auto pour plusieurs longues heures.

Ça m’a pris des années à comprendre. Déjà, juste pour repérer le pattern : c’était pas un hasard si ça virait tout le temps aussi mal avant de partir.

Que le stress c’était clairement pas juste faire les valises pis rien oublier (anyway, fie toi sur moi, j’oublie toujours quelque chose).

Après ça, j’ai aussi compris que ça m’appartenait pas.

Mais, je me suis aussi rendue compte que je stressais à mort quand je partais vers ma famille, vers la maison de mon enfance. C’était rendu à l’intérieur de moi. Un peu comme le upsidedown. J’étais contaminée.

Dans le fond, mon secret, c’est pas tant de trouver du bon dans le confinement. Mais plutôt que quand je me sens déclenchée et envahie d’émotions intenses qui me dépassent, finalement, je pense qu’elles appartiennent au passé. Et à moi en même temps.

On est porteurs de notre histoire, qu’on le veuille ou non. Le pire, c’est quand on a pas encore repéré le pattern. C’est là qu’on le subit et on le fait vivre autour de nous sans trop comprendre d’où ça vient. Je me dis qu’on est aussi ben de regarder ça en face pour espérer par le faire subir comme on l’a vécu au départ. Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire mais bon. C’est ça qui est ça.

Faque je te retiendrai pas plus longtemps. Je te laisse retourner à ton confinement 😉

Marie

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